Le centre de rééducation pour handicapés doit orienter son activité : Pen Bron a de l'avenir

"Non à la délocalisation "

On se souvient du slogan en vogue en 2007 à Pen Bron. L'Agence régionale d'hospitalisation préconisait alors de déménager le centre de rééducation à St-Nazaire près de la future cité sanitaire. Après d'âpres négociations, il était décidé que quarante lits partiraient à St-Nazaire dans le cadre de la construction d'un centre de rééducation regroupant le service de rééducation de l'hôpital et les Océanides de Pornichet. Pen Bron limitait la casse mais voyait son site se vider puisque l'institut médicoéducatif (les enfants) savait aussi qu'il partait.

Définir

L'ouverture du nouveau centre de rééducation est prévu pour fin 2012. Depuis quelques jours, des rumeurs (dont certaines très farfelues, lire plus bas) ont commencé à courir sur l'annulation ou le report du projet. Il n'y a pas de fumée sans feu : l'Association des oeuvres de Pen Bron, propriétaire et gestionnaire du centre, a bien récemment rencontré la directrice de l'Agence régionale de santé (ex ARH). Mais celle-ci n'a pas mis un terme au projet de nouveau centre de rééducation. "On se réunit pour bien définir ce qu'on fait à la cité sanitaire, à Pen Bron et dans le nouveau centre de rééducation ". Première confirmation de Marie- Sophie Desaulle : un bâtiment va bien être construit près de la cité sanitaire pour accueillir un centre de rééducation. Deuxième confirmation : Pen Bron ne se déshabillera pas en lits contre rien en échange. "J'ai demandé à l'Association des œuvres de Pen Bron de déterminer le type d'activités qu'elle souhaite avoir sur son site : si c'est une activité médico-sociale ou sanitaire". Mais plus intéressant encore, la directrice de l'ARS est ouverte à la création de nouveaux lits sur Pen Bron. C'est un virage 180Ä par rapport au discours que tenait le prédécesseur de Mme Desaulle.

Centre ressources ? Quel avenir se dessine alors pour le site ?

Peut-être bien un transfert de l'activité sanitaire vers St-Nazaire et un projet médico-social à Pen Bron.

C'est-à-dire mettre dans une situation hospitalière, à St-Nazaire, les personnes qui par exemple sortent de réanimation, n'ont pas retrouvé une respiration autonome, qui ont besoin d'une surveillance médicale. Et garder sur place les personnes handicapées qui ont besoin de réadaptation, de reconstruire leur vie, de tester des fauteuils roulants, de s'essayer à des loisirs adaptés... Bref, devenir une sorte de centre ressources sur le handicap et conforter ainsi le savoir-faire de la maison. C'est un scénario possible qui se verra confirmé ou infirmé dans les jours qui viennent.

M.C.

Article paru in Presse-Océan, 29 janvier 2011

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