Dès la préhistoire, les hommes s'installent sur le rivage, et notamment à Sainte-Marguerite. Les Gallo -Romains occupèrent un temps la Pointe du Bé. C'est au Moyen-Âge que le nom apparaît dans un texte écrit le 2 août 1293.


Pornichet est mieux connu depuis la moitié du XIXe s.

Le petit hameau est alors pourvu de deux axes urbains : Sainte-Marguerite et Pornichet les Pins.

Les dunes qui s'étendaient de Mazy à Sainte-Marguerite étaient un désert de sable agité par le vent et où ne poussait qu'une maigre végétation. A l'emplacement du champ de courses actuel se trouvaient des marais salants, reliés à la mer par un étier.  L'étier élargissait son échancrure près de la pointe du Bé, créant à cet endroit un port naturel où les bateaux s'arrimaient pour charger le sel blanc.

 

A Pornichet, vers 1830, il y avait encore une soixantaine de paludiers pratiquant le troque ; c'est-à-dire l'échange du sel sorti en franchise contre du froment et autres céréales.

 

L'entrée de l'étier de Pornichet, obstruée par le sable est impraticable ; les navires opérant pour le transport du sel récolté dans les marais salants n'y peuvent y pénétrer. Pour rendre possible la navigation sur le petit court d'eau en 1841 le conseil municipal demande que les travaux soient effectués.

 

Au creux d'un étier, un minuscule port de pêche, c'est le Pornichet des années 1850.  

On dénombrait alors 27 chaumières le long de l'étier et 12 à Saint-Sébastien ; L'étier communiquait avec 500 œillets. Quelques 111 habitants vivaient de l'agriculture, du sel et de la pêche au cabotage sur les rochers.

 

Avec leurs 500 œillets, les marais salants de Pornichet produisaient annuellement, en moyenne, 500 tonnes de sel. En 1868, on n'escompte qu'un tiers des  récoltes : il n' y a plus, en effet, que 150 oeillets en rapport.

1896 : Le desséchement des marais salants de Pornichet est sur le point d'être entrepris.

Il fallut abandonner peu à peu les marais salants qui s'envasaient et les convertir en prairie.

 

Pornichet, comme les communes avoisinantes,  profita du  développement des stations thermales sur le littoral.  Une forêt remplaça le  désert de sable  et les premières villas furent construites de même que l'hôtel des Bains. Bientôt la population estivale atteint les 1 000 habitants pour  400 en hiver.

 

Dés 1873 et pour distraire une population estivale de plus en plus nombreuse, des courses hippiques sont organisées sur la plage et c’est en  1907 que la municipalité décide la construction d’un hippodrome sur des marais salants asséchés.  

 

Vers 1880, Charles Mercier achète un terrain d'une vingtaine d'hectares en bord de mer. Il souhaite en faire une station balnéaire, ainsi naquit Sainte-Marguerite (du prénom de sa fille). Il fait construire la villa Ker Juliette (du prénom de sa femme).


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 Pornichet - Plage de Mazy - Les Villas et Le Family-Hôtel

 

Pornichet doit sa notoriété aux libraires, dont Flammarion,  d'où l'appellation "Plage des Libraires". A Sainte-Marguerite,  Ker Juliette et l'Hôtel de la Plage donnèrent l'élan pour la construction d'autres villas près de la mer. 

Deux témoignages de cette période :

Eugène Flammarion : " C'est le calme absolu en de hors du bruit de la mer, on n’entend que quelques cris d'oiseaux maritimes, et  au loin la trompe ou la sirène d'une auto".

Autre témoignage :

Mme Morgand : "On ne va pas s'ennuyer à Pornichet. Un soir, c'est l'hôtel des bains, à Family ou à Océan, une heure ou deux de bonne musique d'amateurs, qui détend les nerfs et qu'accompagne en sourdine la plainte lente de la mer. Et puis on range vite les chaises contre les murs et au rythme endiablé ou tendre de la valse à la mode, de la dernière mazurka, les couples tournent, tournent".

 

La gare de Pornichet

Pornichet ne devient une véritable station balnéaire qu’à l'arrivée du train en 1879.  La gare devient alors un élément insdispensable, voire vital pour une station balénaire et reflétait ainsi son dynamisme.

Un train miniature, Le Trait d'Union parcourait la plage de Pornichet jusqu'au Pouliguen. 

 

En 1897, on comptait 12 hôtels, 1 200 habitants en hiver, et 8 000 en été.  

En 1899, les marais salants furent asséchés.

 

 

Le 9 avril 1900, la commune de Pornichet est créée. Elle est constituée de Saint-Sébastien et de Pornichet les Pins (Commune d'Escoublac) mais également d'une amputation faite à Saint-Nazaire.

L'érection de Pornichet en commune fit perdre à Saint-Nazaire 970 habitants.

Le premier maire fut Charles Mercier, le fondateur de Sainte-Marguerite. Il  se lance alors dans un vaste programme de développement avec notamment l’édification de l’Hôtel de ville, du bâtiment des Postes et Télégraphes.., il remet en état diverses avenues,  crée des lotissements…

 

 

Sainte-Marguerite.jpg Sainte-Marguerite

 

 


La chapelle Sainte-Anne

Discrète, cachée dans une ruelle de la Pointe du Bec, la chapelle Sainte-Anne fut construite en un temps record en 1879. Elle est le témoin de l'évolution balnéaire du XIXe siècle.

Cette chapelle n’est ouverte que durant les mois d’été.


Pornichet

 

Mais à partir de 1897, face aux besoins des nouveaux arrivants, elle demeure ouverte toute l’année. Et de 300 places, elle offre une capacité de 600 places grâce à la construction de deux chapelles latérales en 1899 et 1900.

Si l'édifice de style néoroman reste modeste, le lieu est accueillant et original avec son petit campanile en bois à l'extérieur et indépendant de la chapelle qui porte la cloche bénite en 1925.

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Le vieux Pornichet  



Ouvrages, films...

 

Pornichet;  Sur les sentiers d'un passé vivant

Auteur : G. Artur, M. Nagels

Date de parution : 06/2005

Editeur : Siloe

ISBN : 2842312317

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L'histoire de Sainte-Marguerite, en image et en musique

L'association Arts loisirs et patrimoine vient de sortir un DVD sur le quartier de Sainte-Marguerite. Gérard, l'un des membres, passionné par l'histoire de Pornichet, a créé avec ses collègues ce support visuel en hommage à René Robin, un habitant du quartier.

Cet ingénieur pornichétin avait pour habitude de se promener, toujours avec un carnet et un crayon dans sa poche, et s'amusait à croquer les villas de son quartier. Gérard a utilisé une partie de ces dessins, avec l'autorisation de la famille Robin, pour illustrer cette rétrospective. Le DVD d'une trentaine de minutes présente des cartes postales très anciennes, des dessins des années 1970 à 1980 et des photos actuelles.

L'architecture de Sainte-Marguerite est marquée par des maisons de caractère. Autre particularité du quartier, l'installation d'une dizaine de colonies de vacances. La toute première en 1929, constituée de toiles de tentes se trouvait Pointe de La Lande


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Toutes les époques sont illustrées, commentées et accompagnés d'arrangements musicaux, dont l'extrait d'un chant de Noël de F. Guérif, évoquant  "du bon vin de Pornichet".

Le DVD est vendu par souscription au tarif de 8 € (dont 1 € pour la recherche contre la leucémie).

Possibilité d'envoi par poste, les frais d'envoi s'élèvent à 2 €. Le chèque à l'ordre de l'association arts loisirs et patrimoine est à envoyer à : Gérard Derouet, 6, route de la ville Mahaut, 44 380 Pornichet.

 

Pornichet - Les Cités balnéaires de Bretagne - Pornichet, le havre de la Côte d'Amour
Évoquer l’existence à Pornichet des années trente aux années soixante, c’est retrouver l’atmosphère si particulière d’une station balnéaire et climatique : la vie familiale sur les plages des Libraires et de Bonne Source, l’évolution du logement, de la villa aux grands ensembles architecturaux, les clubs de plage, les activités sportives et les animations comme les courses hippiques, le Tour de l’Ouest ou le Carnaval. Découvrez ou revivez, avec des films inédits de la Cinémathèque de Bretagne, l’histoire de cet emblème de la Côte d’Amour, couchée sur pellicule par des cinéastes amateurs.


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