A 10 ans, sur ses terres natales de Guadeloupe, il avait accueilli Florence Arthaud lors de sa Route du Rhum victorieuse en 1990: 20 ans plus tard, Damien Seguin, né sans main gauche, a fait "des pieds et des mains" pour prendre part à son tour à la légende.

"Le virus de la voile, je l'ai eu à ce moment-là", confie à l'AFP celui qui a été sacré champion paralympique en 2004 et vice-champion paralympique en 2008. "De voir ces gros bateaux arriver, c'était extraordinaire. J'avais discuté un peu avec ces grands marins: qu'est-ce que c'était, finalement, une traversée de l'Atlantique en solitaire? Je crois que c'est le mois d'après que j'ai commencé à faire de l'Optimist dans un club!"….

…Son bateau, parrainé par le journaliste Patrick Poivre d'Arvor, n'a pas subi la moindre retouche pour être adapté à son handicap...

 

..."Je suis né comme ça, sans main gauche, et j'ai toujours considéré que c'était à moi de m'adapter au bateau plutôt que l'inverse", estime-t-il. "Sur certaines manoeuvres, c'est sûr que je ne fais pas exactement comme quelqu'un qui a ses deux mains. Mais l'essentiel, c'est que j'y arrive et que j'assure ma sécurité à bord"...


...Pour le marin de 31 ans, brillant 4e de la Solidaire du Chocolat en 2009 en tandem avec Armel Tripon, les ambitions sportives viendront au fur et à mesure des trois semaines de navigation prévues pour arriver à Pointe-à-Pitre...

 

..."Mais j'ai un bon bateau de course et je suis un régatier. Je ne lâcherai rien sur l'eau! Du Rhum, j'attends surtout de faire une belle course. C'est une des étapes dans ma progression de marin et ça permet aussi de boucler une belle histoire. Ma famille habite toujours en Guadeloupe, donc quand je vais (y) revenir, ça va être une belle fête!"

 

Accéder à l'intégralité de l'article, paru in Les Echos, 28 Octobre 2010

 

Retour à l'accueil