Le Croisic - Vagabondages littéraires au Croisic, par Jean-Yves Paumier, 6 septembre 2012
Conférence de Jean-Yves Paumier : Le Croisic, Foyer Emile-Thibault, près de l'église, rue de la Duchesse-Anne, à 21h00
Chancelier de l’Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire, Jean-Yves Paumier est accueilli par les Amis du Croisic pour présenter l’esprit des lieux selon Balzac, Flaubert, Daudet, Musset, Apollinaire, Gracq et bien d'autres qui ont écrit sur Le Croisic et la Presqu'île.
Site Internet des Amis du Croisic – Ouverture dans une nouvelle fenêtre
Ouvrages de Jean-Yves Paumier
Dans son Guide littéraire, Jean-Yves Paumier s’attache à décrire les régions de la Loire-Atlantique comme terres d’accueil et puits d’inspiration de nombreux écrivains…
"L’exploration est historique et poétique et le parcours bordé des dessins de Jean-Paul Minster. En noir et blanc, l’illustrateur fait de l’ombre et la lumière les révélateurs picturaux de l’authenticité des forteresses du passé ainsi que des grands hommes."
Guide littéraire de Loire-Atlantique
Auteur : Paumier Jean Yves
Thèmes : Littérature, Guide de tourisme
Date de publication : Février 2010
Edition : Siloé
ISBN : 2842313992
La Bretagne pour les Nuls
Auteur : Jean-Yves Paumier
Date de parution : 21 avril 2011
Editeur : First
Collection : Pour Les Nuls
ISBN : 275401297
Jules Verne, voyageur extraordinaire
Auteur : Jean-Yves Paumier
Date de parution : Juin 2008
Editeur : Glénat
Collection : Bibliothèque des Explorateurs
ISBN : 2723463273
La Presqu'île de Guérande vue… par Honoré de Balzac
Honoré de Balzac, (1799 - 1850) écrit le roman "Béatrix" en 1839 après un séjour à Guérande, et dont une partie de l'action s'y déroule.
"...Une des villes où se retrouve le plus correctement la physionomie des siècles féodaux est Guérande. Ce nom seul réveillera mille souvenirs dans la mémoire des peintres, des artistes, des penseurs qui peuvent être allés jusqu'à la côte où gît ce magnifique joyau de féodalité, si fièrement posé pour commander les relais de la mer et les dunes, et qui est comme le sommet d'un triangle aux coins duquel se trouvent deux autres bijoux non moins curieux, le Croisic et le bourg de Batz. Après Guérande, il n'est plus que Vitré situé au centre de la Bretagne, Avignon dans le midi qui conservent au milieu de notre époque leur intacte configuration du moyen âge. Encore aujourd'hui, Guérande est enceinte de ses puissantes murailles : ses larges douves sont pleines d'eau, ses créneaux sont entiers, ses meurtrières ne sont pas encombrées d'arbustes, le lierre n'a pas jeté de manteau sur ses tours carrées ou rondes. Elle a trois portes où se voient les anneaux des herses, vous n'y entrez qu'en passant sur un pont−levis de bois ferré qui ne se relève plus, mais qui pourrait encore se lever..."
Honoré de Balzac, extraits d'un article publié dans Les Echos, en 2005
"La Vie humaine a de beaux moments", notait Honoré de Balzac (1799-1850), inspiré par une longue promenade en presqu'île guérandaise. Comme Stendhal et Flaubert, premiers "touristes" de la littérature, ce forçat de la plume aimait nourrir ses oeuvres de notes glanées par les champs et les grèves. En ce printemps 1830, il fêtait le succès des "Chouans", premier d'une longue série de 85 romans, et avait rejoint sa maîtresse Laure de Berny en Touraine. Elle lui proposa alors "le plus poétique voyage qui soit possible en France". Le 4 juin, ils embarquèrent sur un pyroscaphe à Saumur, descendirent la Loire par Angers et Saint-Nazaire, et de là empruntèrent la patache du voiturier Bernus, une sorte de malle-poste brinquebalante pour arriver à Guérande, autant dire au bout du monde. "Guérande est encore une ville à part, essentiellement bretonne, catholique fervente, silencieuse, où les idées nouvelles ont peu d'accès... Jetée au bout du continent, Guérande ne mène à rien, et personne ne va à elle. Heureuse d'être ignorée, elle ne se soucie que d'elle-même." Ainsi lui apparaît-elle. "Magnifique joyau de la féodalité, fièrement posé pour commander les relais de la mer et les dunes…"
…L'été, les étroites routes qui serpentent au milieu des vasières grouillent d'une incessante activité cependant que les mulons de sel étincellent au soleil. L'hiver, la vie se fait discrète, mais la mosaïque fascinante des salines joue toujours avec les reflets du ciel capricieux. A l'abri des étiers et des roselières, aigrettes, hérons et autres foulques forment des ballets aériens. Et, comme pour souligner les impressions orientales relevées par Balzac en son temps, depuis peu, des ibis sacrés échappés d'un parc zoologique ont fait colonie ici. Alors que la plupart des marais qui alimentaient jadis la France et l'Europe ont disparu, ceux de Guérande, les plus septentrionaux d'Europe, forment une exception, un des rares exemples, fragile, d'équilibre, dont la coopérative installée à Pradel est la garante..."
Source - Article in Les Echos : "Découverte de la ville bretonne avec l'auteur de "Béatrix" : Guérande, dans les pas de Balzac", de Louise d'Andrimont, 11 février 2005 Accès à l'intégralité de l'article